Des princes Anjouanais en Inde entre 1818 et 1821.

Des princes Anjouanais en Inde entre 1818 et 1821 :

Selon Jean Martin (tome 1, page 122), un boutre arabe qui devrait ramener le prince Said Hamza fils de sultan Abdallah 1er et beau-frère de sultan Allaoui 1er, à la Mecque pour le pèlerinage, à la fin de l’année 1818, n’arrive pas à destination. Said Hamza était accompagné par sept hommes dont deux parmi eux furent les fils du sultan Allaoui 1er Al Maduwa, en l’occurrence le futur sultan Abdallah ll.
Dans l’espoir de toujours rejoindre la Mecque, les huit hommes décidèrent de passer par Mascate en Oman, mais « il leur fut impossible de gagner la ville sainte » par la mer. C’est de là qu’un navire anglais les ramena à Penang, Calcuta et Bombay. De Bombay, un autre bateau anglais les conduisit au Cap toujours en Inde sous influence anglaise.
Jean Martin rajoute :  » les princes Anjouanais furent cependant reçus avec bienveillance par Sir Rufane Donkin qui les fit héberger en attendant qu’un bâtiment de la station pût les rapatrier. La noblesse d’Anjouan ne dérogeant apparemment pas en se livrant au commerce, Said Hamza et ses compagnons ouvrirent des échoppes dans la colonie musulmane du Cap, essentiellement composée de Malais. Trois d’entre eux ne dédaignèrent pas de conclure mariage avec des femmes malaises d’origine très humble et mœurs sur lesquelles il est sans doute préférable de jeter un voile… « 
Dans le but de pouvoir rentrer chez lui à Anjouan, Said Hamza avait laissé croire au représentant de la London Missionary Society que » l’installation d’un poste missionnaire à Anjouan était possible et même souhaitable, qu’un tel projet rencontrerait l’adhésion du sultan et l’enthousiasme de la population. »
Le représentant décida d’envoyer un Pasteur à Anjouan par un petit bâtiment ayant aussi à son bord les princes Anjouanais et leurs épouses malaises. Ils arrivèrent à Mutsamudu le 20 juin 1821.
Aussi loin que notre mémoire collective peut remonter dans l’histoire, le BOUTRE ( Djahazi ) reste le moyen de transport le plus incontournable qui a façonné à jamais l’histoire des Comores.

 

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