Traduction de : Rabouba Jr AL Shahashahani
Lorsqu’un puissant te menace fais-lui comprendre que tu es sous la coupe d’un autre puissant qui est un allié. Telle fut la stratégie du Sultan Sâlim bin Sultan ‘Alawi al Shirazi lorsqu’un navire français débarqua chez lui pour lui parler d’une paix entre Driantsuly et lui en 1841. Bonne lecture.
Du document contenant ce qui précède, nous extrayons en outre la propre explication du roi de Johanna sur la mission très modeste de la corvette française et son sentiment sur celle-ci.
« Elle est venue sur cette île », a déclaré le roi Salem, « pour tenter de faire la paix entre moi et le peuple malgache de l’île de Mayotta, ce qui n’a pas été réalisé, suite à mes observations : Comment puis-je faire la paix avec un homme qui garde ma propriété insulaire (Mayotta) par des moyens déloyaux, et, après avoir pris mon peuple, le vend à Tortigue, dans un port au nord de l’île de Madagascar ? »
Le capitaine de la corvette française, en réponse, dit : » Si vous me cédez l’île de Mayotta, je n’ai plus rien à dire ; si vous résistez, j’apporterai des forces dans deux ou trois mois et j’en prendrai possession. et rappelez-vous qu’en agissant ainsi, vous faites en même temps la guerre aux Français ; ce sera une bonne chose pour la France si vous le faites, car nous prendrons alors et garderons possession de cette île.
À cela, le roi Salem répondit : « Ces îles ne m’appartiennent pas, mais je les tiens en fiducie de la part de mon amie et alliée, Victoria, la reine d’Angleterre ; par conséquent, je ne peux prendre aucun arrangement pour céder l’île sans d’abord la consulter. »
A la fin de ce remarquable document, on retrouve le paragraphe suivant, accompagné des signatures qui l’accompagnent :
« Cette conversation a eu lieu dans la maison du roi Salem, à Motambao, Johanna, en présence du soussigné.
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