L’ADMINISTRATION :
Salim III s’était autoproclamé Sultan avant même l’inhumation de son père Abdallah III et sans tenir compte de la constitution anjouanaise de l’époque. Son règne n’avait pas duré un mois. Il avait abdiqué sous l’autorité de son oncle le Sultan Said Athman. Ce dernier était bel et bien intronisé conformément à la constitution anjouanaise et les rituels ont été respectés.
Selon les enseignements de nos anciens à Anjouan, le Prince Salim III serait mort en Egypte où il avait regagné son oncle le Prince Saidali ibn Salim II (Mwenye Marahani). Ce dernier est décédé en 1911 selon la famille. Salim III est décédé plus tard en 1930 mais toujours à Alexandrie en Egypte.
En effet, Salim III, après sa libération en Nouvelle-Calédonie où il a été déporté en même temps que d’autres dignitaires anjouanais dont le Sultan Said Athman et le Général Abderemane ibn Omar….., les colons ou plutôt ses ravisseurs français, l’avaient ramené à Madagascar avec interdiction de se rendre à Anjouan et ils l’avaient même nommé gouverneur d’une localité ou région. Son fils Abdallah l’avait rejoint à ce moment-là à Madagascar. C’est aussi dans cette même période qu’il fut invité à l’exposition universelle de 1900 à Paris.
Mais aussitôt de retour à Madagascar, Salim III avait prétexté d’un pèlerinage à la Mecque pour s’exiler en Egypte après un bref séjour en Angleterre et de rester auprès de son oncle le Prince Saidali ibn Salim II et terminer ses jours là-bas. Il était allé en Angleterre chercher de l’aide pour retourner au trône d’Anjouan, il avait échoué.
Prenons les textes de Jean Martin avec des pincettes !