Un usurpateur de pouvoir et de surcroit ingrat et traitre pour avoir abusé et trahi la confiance de l’autorité anjouanaise qui pourtant, lui avait fait faveur en le nommant régent à Mohéli alors qu’auparavant il a été pourchassé chez-lui à Madagascar avant d’obtenir asile à Anjouan.
En 1828, alors gouverneur de Majunga, Ramanetaka échappe par la ruse au massacre des membres de la famille du roi de Madagascar.
Il demande l’hospitalité au Sultan Abdallah II ibn Alawi 1er d’Anjouan qui lui accorde l’asile ainsi qu’aux autres malgaches qui l’accompagnaient.
Ramanetaka et ses 200 autres compagnons malgaches trouvent alors refuge à Anjouan. Ils ont été installés au quartier Mahabou de Mutsamudu. Ils ont été tous hébergés et nourris aux frais du Sultan Abdallah II d’Anjouan.
Mais les mamans anjouanaises de Mutsamudu de l’époque, avaient longuement protesté contre l’installation de ces malgaches à cet endroit précis de la ville, elles les craignaient et ce que beaucoup d’entre eux, s’étaient convertis en islam.
Le Sultan Abdallah II avait cru bon de dispatcher ces malgaches sur Mohéli et en partie sur Mayotte pour mettre fin à la protestation récurrente de nos aïeules. Mais c’était sans connaitre leur mauvaise foi, leur dédain, leur ingratitude et leur traitrise : RAMANETAKA SOUS INSTIGATION ET MANIGANCE MANIFESTE DE LA FRANCE S’EST ERIGE SULTAN DE MOHELI EN 1832.
Ramanetaka va alors abuser de l’hospitalité anjouanaise et semer le trouble dans les affaires du sultanat d’Anjouan.
En 1832, alors converti à l’islam, et adoptant le nom d’Abderahmane, il saisit l’occasion pour s’autoproclamer sultan de Mohéli, au moment où les troupes anjouanaises à leur tête le Sultan Abdallah II, étaient déployées et concentrées à Mayotte pour faire face à Andriantsoly, un autre comparse exilé malgache usurpateur, ingrat et traitre comme lui.
En 1836, alors que Mohéli est assiégée de toutes parts par Abdallah II et ses troupes, Ramanetaka s’illustre par un acte d’ignominie, de trahison et de cruauté : en pleine trêve de pourparlers, il profite d’une tempête qui obligea les troupes anjouanaises en expédition à mettre pied à terre pour emprisonner et assassiner le Sultan Abdallah II, son frère le Prince Hussein et plusieurs de leurs proches.