Abdillah Ahmed Halidi: un ami nous a quittés………

Repose en paix, ami Abdillah Ahmed Halid…
C’était un homme paisible, sans histoire comme il l’était déjà dans sa jeunesse.
Aucune des embrouilles de cet âge provoquant disputes, parfois invectives, bagarres ne le touchait.
C’était le plus constant, celui auquel on revenait après l’orage des passions, des querelles et des séparations faciles de la jeunesse impatiente.
Abdillah était notre ami, l’ami qui savait confectionner les arcs, les flèches, les pistolets, les épées, toutes ces armes qui nous permettaient d’organiser les batailles entre les indiens et les cowboys sur « la montagne rouge » ou les combats de cape et d’épée.
Ou quand il fallait organiser des soirées de cinéma avec des films fabriqués avec du papier sur lequel on avait découpé les personnages et les paysages et à travers lesquels on projetait la lumière d’une lampe de poche. On avait réinventé les ombres chinoises à notre manière sur le toit de Yinati.
Et puis il y avait les saynètes, le « théâtre  » que nous jouions à la terrasse de Singani le soir et qui déplaçait même des adultes trop heureux de trouver une bonne occasion pour rire et s’amuser.
Faut-il préciser que pour le cinéma ou le théâtre nous faisions tout dans les règles de l’art y compris la confection de billets et le paiement des séances ?
Le royaume de nos jeux commençait à Mkiri wa shoni, le quartier où il habitait et passait par Yinati jusqu’à Pangahari où se déroulaient nos tournois endiablés : tournoi des nations de l’Angleterre, France, Brésil etc.
Puis plus tard, ce fut la fameuse période de Monaco Sport, une équipe de jeunes qui raflait toutes les coupes et tous les tournois des jeunes.
Il jouait en défense mais ne fit finalement pas le saut entre le ballon en caoutchouc et le ballon de cuir pour rejoindre les grandes équipes.
On peut parler des bandes dessinées qui passaient de mains en mains, des Blek le Roc à Zembla à Battler Britton… pour enflammer l’imagination et le goût de l’aventure.
Et la liste est longue et beaucoup de ceux qui l’ont connu pourraient encore rallonger cette liste.
Abdillah était notre ami, notre pote, celui qui souriait toujours et qui de tous mes amis, je n’ai jamais vu se battre.
Je transmets au nom de ses amis d’enfance nos sincères condoléances à ses enfants, à son epouse à la famille Ahmed Halidi et à ses familles maternelles de Shongo Sha hari et d’ailleurs.
Que Dieu lui accorde sa miséricorde et l’admette dans son paradis. Amina…

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